lundi, juin 25, 2007

Dernières heures à Vegas

Il fallait bien que la fin arrive, les dix jours étaient passés très vite, trop vite, mais on les avait bien remplis. A ma surprise j’étais seul au réveil, mes acolytes qui s’étaient endormis tout habillés la veille en rentrant du Coyote Ugly n’étaient plus la. Je décidais d’aller traîner dans la galerie du Caesar et les y croisais par hasard. Il était déjà midi et nous devions être au McCarran Airport à l’aube, plus que 16h….

He ! les bourricos !! On n’est pas allé au Rio !! P’tain c’est quand même la qu’on lieu les WSOP !! En plus ya un Love Symbol de 10m de large sur la façade, il doit y avoir une boutique de goodies Prince…j’veux un mug Purple Rain…faut pas rater ça…

Un taxi plus tard, nous étions donc au Rio, un carnaval aérien garni d’ectoplasmes féminins couvrait le bruit des slots machines en furie, des danseuses curieusement trop habillées d’une unique plume verdâtre sortaient du sol avec des sosies de Ricky Martin. On aurait dit qu’ils savaient que c’était notre cérémonie de clôture…Une fois la musique retombée, les chars garés et les êtres à plumes évanouis dans une brume tropicale, nos yeux se sont tournés vers les megas hot-dog du bar des sports, puis comme des gamins lâchés dans une usine à bonbons nous sommes allés à la boutique du WSOP.
Alors que nous cherchions dans ce labyrinthe l’entrée du 3121 pour contenter ma volonté de mug à l’effigie du nain de Minneapolis, je ne put résister à l’envie de demander quand avait lieu cette chimère de concert de la star. Le Bob du comptoir me fit une réponse qui ricocha jusqu'à mon bulbe rachidien : Tonight !!
Impossible de prendre une place car le stand n’ouvrait qu’a 20h, impossible de savoir si il restait des places car le casino ne vendait que le surplus des commandes internet, mais impossible de rater ca !
Les 175$ a débourser avait calmés mes compagnons, notre dernière nuit a Vegas nous ne la passerions pas ensemble ; alors nous avons débouchés le champagne, mis nos lunettes roses de Downtown et fait couler l’eau dans le jacuzzi…

J’arrivais à l’entrée du club 3121 du Rio pour 20h pile et déjà une queue de 100m se profilait devant le comptoir pour un concert censé débuter vers minuit. Don’t care, je suis motivé, je prends la file…j’étais au milieu quand le vigile me regarde et me dit : Pas de basket ! …je rigole croyant à une blague mais non, le type se croit aux Bains Douches…il est 21h et je cours dans le Rio à la recherche de chaussures de ville a moins de 200$, bingo une vieille me fait un bonus 50% sur une paire et je retourne dans la queue….j’étais au milieu quand un autre vigile annonce: c’est complet ! ...je suis en plein cauchemar, je viens d’acheter des shoes qui me font mal pour rien....je tchatche un peu avec lui et il me dit de revenir dans 1h pour voir si il y a du changement….je me mets sur le coté et regarde les yeux emplis de haine les fans entrer dans le club….je n’en peux plus, je me faufile jusqu'à la caisse et demande à une fille si elle pense que c’est mort pour moi, elle me fait un large sourire et me tends une place !...Yataaaaaaaaa….je retourne dans la queue, et au milieu le vigile me dit: C’est quoi ton sac en plastique ? - ben…ce sont mes baskets que tu m’a fait enlever du con - Pas de sac avec des basket !! Et plus pas de teeshirt, il faut une chemise ! ….surtout ne pas craquer, surtout ne pas craquer…..je négocie avec les gens dans la file pour y retrouver ma place et file à la consigne, rentre mon polo dans mon Jean….passe le vigile caché derrière une mamie black et arrive au check-in où la fille me sort: C’est quoi ce billet ? Vous ne l’avez pas acheté sur le net ? Le concert est complet, d’où y sort ce billet ? …..je lui montre la caissière, elle appelle un vigile (mon copain) et va vérifier….quand elle reviens elle me met un bracelet type Club Med et j’entre dans l’arène, le vigile me sort un « Have a good time », arffff….il est 22h30

L’ambiance est incroyable, les gens font tous connaissance, ils rigolent ensemble, se font des accolades comme des potes de 30ans, ça boit, ça danse…et comme je suis trop dans mon coin (à la française) ils viennent me chercher, une gorgeous mexicaine se colle à moi et me raconte sa life, la mamie derrière moi chante des classiques de l’époque des Revolutions (When doves cry, Uptown…), la salle reprends les chœurs….un truc de oufs
A cet instant je ne ressent quasiment plus la douleur que m’inflige les chaussures. Même le copain de la mexicaine qui me regarde comme si il allait me découper en burrito et dont le tatouage partant du petit doigt jusqu'à l’oreille gauche semble vouloir s’échapper pour me taper violemment quand elle me prends par le bras et me murmure des trucs que je ne comprends même pas (heureusement). Même le type qui sort tout droit d’une confrérie SigmaDelta et qui titube avec son verre de bière en s’accrochant deseperement aux protubérances mammaires de sa compagne cheersleader dont le corps de fooolie a déclanché des greffes de pénis pour eunuque dans toute la Caroline du Sud. Même le sosie de Wesley Snipes (nan…c’est pas lui j’te dit…nan….pfff le vrai est plus grand…c’est un fake) qui a réussi a entrer avec son polo en latex et qui bouge son pectoral droit a chaque sourire vers la mexicaine (j'espère que c’est lui qui va se faire taper), et tous les autres, rien ne peut m’enlever ce moment…

Prince arrive à 01h du mat, fait sauter les dernières traces d’inhibitions de la salle, un concert très soul-jazz, proche des envolées musicales de Sign’O the time, ses danseuses sont deux jumelles qui me font penser que le casting devait être intéressant. Quand il empoigne sa guitare ivoire pour se lancer sur Shhh… (écrit pour Tevin Campbell à l’époque mais repris sur l’album Gold) la cheerleader, fantasme féminin fait chair me dit l’air lubrique « j’aimerais être cette guitare », son copain rote pour acquiescer. C’est l’heure du rappel, la mamie derrière moi est en larmes, elle crie « reste toute la nuit », elle sanglote en me disant que depuis James Brown c’est lui le meilleur…mais tout a une fin, la salle se vide, DJ Rashida prends les platines et nous balance un Medley des Isleys Brothers qui rempliront la salle la semaine suivante….il est 3h

Je cours au taxi, traverse le Caesar, et prends l’asencseur jusqu'à la chambre 634. Devant la porte, ma carte ne passe pas, bad beat, le premier du sejour…je cours au lobby, je tombe sur une fille au cerveau de poulpe qui m’explique que la chambre est au nom de Damien et qu’elle ne me donnera pas de clef, j’insiste, un type à l’encéphale porcin se joint à elle et commande un vigile (encore !!), ce vigile qui doit faire 2m10 m’escorte jusqu'à la porte de la chambre….il est 3h30, il me demande de décrire la chambre, ce qui s’y trouve et rentre en me laissant dehors…j’attends un moment puis je vois son corps longiligne se courber pour sortir, il m’autorise a entrer….sur le lit, Damien hallucine, il a vu un géant entrer sans frapper avec un gun à la ceinture et lui demander si il me connaissait….tout arrive à Vegas…Chris sort enfin de la douche…on sort du casino sans entrain…dernier taxi….dernier redbull…un coup de machine a sous dans le hall de transit…dernières minutes à Vegas…dernières secondes….fondu au noir, The END écrit en blanc lumineux sur nos mines sombres, générique, Joss Stone dans l’Ipod me chante « U’re my bad habit »…Oh, yeah…say it again

お祝い

Enfin un titre explicite: bon anniverssaire le blog, 1ans !!!
some pics pour yoann avec qui je trinque le champagne à distance




mardi, juin 19, 2007

Vegas is Magic ?

Je ne savais plus trop comment je m’appelais à mon réveil. Mes deux colocataires n’étaient toujours pas rentrés et j’avais très très faim. Un bref coup de fil à la poker room du Riviera me confirma que les deux frenchies étaient encore la tout cagoulés.

Dehors, il faisait gris et surtout froid, avec un vent étonnant circulant avec force entre les arcanes de verre des Casinos. Le taxi driver etait affable comme le temps et, une fois devant la tête de lasticot je compris que se serait dur de l’arracher au tapis vert. Les yeux exorbités, un sourire satanique, un cri strident de phoque défenestré à coup de stylo bic. Damien lui, était comme un évadé de Vol au dessus d’un nid de coucous, accroupi sur sa chaise il me répetait sans cesse la même chose en balançant sa tête de gauche à droite "il me manque encore 30$".
Je ne pouvait pas humainement laisser mes potes se transformer ainsi victimes de 20h non stop de limit 1-2, alors j’attaquais le point faible du poulet pour le faire décoller et contraindre lasticot à nous suivre. "Heu…j’ai faim on va déjeuner ?" Chris me répondit tout de suite "Je lâche pas ma place" avec la voix de Robert de Niro jouant Luc Cifer dans Angel Heart mais le dams était touché là ou ça fait mal…son ventre en tenait plus….on partit vers le buffet du CircusCircus…

Je motivais les troupes pour prendre des places de spectacle de magie au Half-Price Ticket et on fonçait en taxi vers le General Gambler Store. Le GG Store est un supermarché du jeux, on y trouve tout, des tables de craps, de poker, des machines à sous usagées, des chips par centaines, des livres techniques à foison, un poulet dormant sur le rayon card deck…Le problème c’est qu’une fois sorti du GGS on est loin, très loin du Strip dans une semi zone industrielle entourée magasins glauques, de porno shop et de restaurants mexicains. Quelques kilomètres à pied plus tard avec un Damien hurlant son désespoir (sans dec’ il est chiant ce gars), on réussi a chopper un taxi pour nous amener à notre spectacle.

Le chauffeur de taxi était très drôle, son grand projet était de monter un tournoi de tennis féminin à Vegas…et alors ? ben…un tournoi de tennis ou toute les filles jouerais à poil…pas des putes russes, de vraies joueuses du circuit, lol (Si un éventuel mécène lit ce blog, j’ai la carte de ce taxi driver et son bizness plan…).

Notre spectacle de magie avait lieu dans le casino le plus pourrit de Vegas, derrière le Strip, dedans deux machines à sous se battaient en duel (même à l’Airport il y en a plus…) et une serveuse me proposant un Redbull (ça faisait longtemps…).
Le show commença, le présentateur n’était pas humain, c’était un toon déguisé en homme, je pensais voir débarquer Jessica Rabbit mais en fait non, juste des magiciens asiatiques qui sautaient partout. Un type allemand qui jouait avec une table volante (lasticot en mode je suis sur qu’il y un fil quelque part) et pour finir un garagiste. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences, ce type n’avait pas le physique de David Copperfield, il ressemblait à rien, juste une salopette de garagiste sur un petit corps grassouillet mais il nous a collés aux murs, énorme.
Quand on est sortis de la, Damien voulait retourner à la table de limit (je dit non à la drogue pour les poulets !!) mais on a fini dans nos lits, morts.

Je me suis réveillé au milieu de la nuit et je suis allé jouer au Flamengo, puis en boite je sais plus où, puis j’ai grindé au Club RockHouse, quelques vodka-redbull plus tard j’ai fini dans un casino que je n’avais jamais vu, derrière, ou j’ai check raisé allin toutes mes mains (pour voir comment ca faisait de jouer comme Tilou) et ou je suis monté à plus de 600$ en faisant nimp.
Puis quand le jour c’est levé j’étais au Texas Holdem Bonus du Paris a me dire que la prochaine fois que je touche AA je gagnerais 50 fois ma mise, gnark gnark gnark….Bref j’ai kiffé ma soirée, dans un état second fatigué et excité à la fois, j’ai pris mes gains de la soirée et je me suis mis à la roulette du Caesar’s, j’ai tout misé sur le noir (bien sur) et j’ai tout perdu….je me marrais comme jamais devant la croupière désolée, ça n’arrive qu’une fois dans une vie ce genre de trip : Vegas is Magic ?....Oh yeah !! :)
Special dedicace à tous les frenchies qui sont sur Sin City en ce moment même pour les WSOP: Enjoy !!!
A venir : Dernieres heures à...

vendredi, juin 08, 2007

De l'autre côté du Strip...


Un soir, je laissais Chris et Dams se reposer un peu avant d’enchaîner une nuit poker, prenais mon Ipod et me mis à marcher sur l’avenue la plus dingue de la planète.

Je découvrit que là-bas il y avait des femmes dans le BTP qui faisait agent de circulation pour pelleteuses, qu’il y avait des spectacles de catch féminin dans la boue au Gilley’s en face d’un megashop de la nem à coté du Riviera, que plus bas vers le Sahara il y avait des tatoueurs 24/24 qui pour 20$ inscrivait « I luv Montmirel » sur votre avant-bras gauche, que plus bas après le Stratosphere on pouvait loger dans des Motels (dignes de films comme Kalifornia ou Hostel) pour 16$ la nuit, que plus bas encore il y avait un Taco Bell en face d’une ancienne boite de à touze devenue église pour mariage en 1h, qu’il y avait des jacuzzi party avec à l’entrée un accueillant gang mexico-salvadorien sorti de The Shield, que plus bas encore je risquais ma vie car il n’y avait plus que des Churchs pour mariage minute, des clodos toxicos et le gang cousin des OneNiners.
Je fit demi-tour, passant par le CircusCircus pour prendre un désaltérant redbull (quoi ? mais non je n’étais pas drogué…j’étais capable de boire autre chose…pffff redbull-vodka par exemple !), je m’arrêtais regarder la chute d’eau du Wynns et sentir la brume humide sur mon visage, je faisais des pirouettes entre les tables de blackjack du Mirage….et une fois rentré les gars dormaient…

Apres avoir rasé la table du Flamingo (il l’on fermé après mon passage, lol) et pris un copieux brunch buffet au Bally’s avec les deux zigotos. Nous avons décidés de suivre de jour mes traces de le nuit vers l’autre coté du Strip. La journée était très chaude, les rues très pleines, lasticot très « je m’arrête toute les 2s pour mater un truc » et dams très « il faut que je trouve un kdo pas cher pour Caro » mais on a fini par arriver au Circus pour se rendre compte que la table de limit Stud était comme le Stardust…morte.
Chargés de camelote et goodies souvenirs en tout genre on a décidé de s’asseoir à la table de poker du Riviera pour se reposer. Le poulet se met sur la 1-2 limit, lasticot et moi sur la no-limit.

Au bout de quelques minutes un être incroyable débarque à ma table. J’ai l’impression de me retrouver sur le tournage des Sopranos ou sur celui du Parrain 4. Mr A, est un jovial italien produit d’un accouplement entre Danny DeVito et Joe Pesci, bagouses, chaînes en or qui brillent et figure de la Madone sur le torse velu sortant de son complet trois pièce satin gris de chez Prada. Au premier coup que je lui prend, il me lance "toi, t’es un vicieux…mais quand tu sortira d’ici fait gaffe au drive-by …..pan pan pan !! "...je rêve ou le Pingouin vient de me menacer ? Vite Batman, au secours....
Mr A sort donc ses liasses et raise tout ce qui bouge, lasticot se prends un coup de l’espace en pleine face puis un autre et fini par abandonner…mais je suis tranquille, je ne peux pas perdre a cette table ils sont tous mauvais mais alors très mauvais, j’enchaîne mes rebuys et attends tranquillement le gros coups qui va tous les défoncer….l’opportunité arrive enfin, le Pingouin relance énorme prefolp, un black demi-aliené le surrelance all-in, la serrure à cote de moi suit, j’ai 10-10 et 350$ devant moi, I’m in…un beau multi way avec une medium pocket: jackpot au turn quand je trouve ma quinte : rasage…Alors avec mon gros stack je ratisse Mr A qui finira en parlant tout seul entre les machines à sous "fuckin’ nigga, ‘got nuts everytime…"….j’espère qu’il retrouvera la banquise…

Je me lève et rejoint la table de limit ou le poulet se fait limer depuis deux heures et ou lasticot tente de bluffer sur la river (il va mettre au moins trois heures a comprendre le limit ce bozo…) pour évacuer sa poisse. La table est très étrange ,trois sexagénaires jouant leurs fonds de pension, un jeune prépubère qui a doit avoir une fausse ID card, un gros gars roux de Louisiane et maigrichon du Vermont en chemisette Pascal Perrault (a force de fixer sa chemise j’avais envie d’une bière comme Fougan). Le vieillard créole à ma droite call tout sans voir ses cartes et essaie de comprendre ce qu’il a la fin, il marche sur l’eau et rentre tous les tirages comme guidé par une force paranormale (c’est comme ça que Neverdead finira ?), en tout cas lui le french call il connaît….rien, tirage rien…ok, I call !!

Bref…je me lève saoulé de cette table de fatigués cagoulés mais les deux zozos ne veulent pas lâcher l’affaire. Je décide de les attendre un peu, je me ballade entre les tables de craps et au loin je voit un jackpot d’un million à la slot machine à 1$...bah…qui ne tente rien n’a rien…
Je mets mon plus petit billet (100$, lol) agrippe la serveuse en string pour commander un Redbull et c’est parti…10mn plus tard il ne me reste que 7$ et BAM !!! Wheel of Fortune je monte à 300 et BAM !! Wheel of fortune et je monte à 1300….1h plus tard, je retire mon petit ticket de la machine et part retrouver les accros de la limit. Damien dors sur la table mais me sort "tant que je n’ai pas récupéré mes 60$ je ne décolle pas !!! " et Chris réponds du tac-o-tac "ouais !! Pareil je vais les limer toute la nuit mais ya pas moyen que je perde mes 20$ … "
….heu…les gars vous etes fous ou quoi ? Regardez mon ticket j’ai rasé la machine à sous !!…et là leur réponse est éloquente "arrête de chatter, viens t’asseoir à la table des hommes".

Je craque, m’assied et perds mes jetons stupidement quand une fille qui me mate comme si j’étais un sandwich jambon-beurre me call avec rien contre mon moins que rien en me susurrant un « I’m sorry »…je lui sort une phrase apprise par Brice à Chambéry « rien a foutre, sal pioute » mais elle ne comprends pas….Je tente de lever les deux boulets mais ils sont comme envoûtés donc je pars me balader à nouveau dans le casino un verre de vous-savez-quoi à la main.

J’atterris à la table de Texas Holdem Bonus (of course). Je me trouve une fois encore dans un film, Spike Lee cette fois, nous sommes 4 à la table, un black prof de sport au College et ex-Marines, un blanc très politiquement correct aux lunettes rondes et ongles parfaits et son associé black très « j’ai réussi ma vie ». Ici pas de discussions comme au O’Sheas où il y avait un débat « pour ou contre la bière dans des verres en plastique », pas de discussions comme au Flamengo « pour ou contre le fait que les Dodgers soit à une cote de 2.31 contre 1», non ici c’est Spike joint. Un talk show mémorable entre un macho qui traîne dans les Casinos pour ramasser les croupières en fin de journée parce qu’elle ont besoin de release some tension et que sa lui évite les procès pour détournement de mineure au College, un white guy tout va bien dans l’Amérique de Dieu (ma femme est belle et fidèle, mon fils est un blond quaterback au secondaire qui sera avocat comme papa) et l’autre Carlton de Bel-Air qui a réussi a force de poignet (lol) dans un monde où les noirs sont exclus, où la femme est une pute arriviste (plus que lui !!) où de toute façon c’est lui qui a raison et où il aime bien les français (d’ailleurs sa montre est une Cartier). Un grand moment, j’ai gagné et j’ai vu un bon film qui ne sortira jamais.

Je sort de ce trip 4eme dimension et retourne à la table de limit, on ne voit plus les yeux du poulet, juste deux trous sur son visage cadavérique, lasticot n’est plus qu’une boule de poils déshydratée mais il ne veulent pas se lever….la roue va tourner qu’il me disent…trop d'horreurs qu’il me disent…Je prends mes affaires et les laisse à leur enfer non décrit par Dante.

Dehors le soleil est à l’Est, c’est bizarre quand on est entré dans ce casino il y a quelques heures il était à l’Ouest, je ne sais même plus quel jour on est. Je rentre dans un taxi, le conducteur est Mexicain, on parle de foot, il m’explique que l’Italie a chatté en coupe du monde et que le France était la meilleure équipe. Je lui demande si il supporte Cruz Azul car je kiffe Cesar Delgado l’attaquant de la bas (un top buteur pour Football Manager), il hallucine…on parle de Salvador Cabanas (19 en tête, 19 en finition, 12 en dribble, 14 en appel de balle, lol….) et on se quitte en se donnant des tuyaux. Je lui dit d’acheter Lucas de Gremio (d’ailleurs dans la vraie vie il jouera a Liverpool l’année prochaine) et lui me dit de prendre le gardien rookie de Caen : Benoit Costil[private: non yoann, je ne suis pas le seul fou a jouer à ce truc]

Je rentre dans la chambre, compte le butin d’une journée de chatte maximum, fait couler un bain dans le jacuzzi et m’endors dedans…plus tard il faudra que je retrouve les cagoulés du limit de l’autre cote du Strip, Vegas is Magic

La suite: Vegas is Magic !