jeudi, février 21, 2008

Thanks God it's Friday ou les aventures semi-pokeriennes du dioscure à Prague

Je suis donc a Prague, la ou quelques semaine auparavant Arnaud Mattern tua dans l’arène les gladiateurs EPTiens dans sa route vers le titre. La journée a été longue, j’ai passé huit heures à faire le Jedi avec Michal et Miroslav les Sith tchèques de ma firme. A peine rentré à l’hôtel, je me jette sur la PSP pour décompresser mais je dois vite abdiquer car le diagnostique est implacable : entorse du pouce gauche (ouais c’est la fracture tibia-perroné du joueur de console, pour se rééduquer faut minimum deux semaines de LocoRoco). Je sors de l’hôtel, il est vingt heures, il y a un tournoi de poker au Casino Banco à 21h, je suis laaaarge. Le portier de l’hôtel vient me saluer et me sort un baratin pas possible pour que je fasse monter une escort dans la chambre (yo brotha ( !hum…t’es pas un peu trop blond pour être mon frère ?) I’ll give you 60% on that bitch, 2hours, everything you want, she’s new on the game, etc…) mais bon, j’ai envie de jouer au poker moi et en plus j’ai faim donc direction la Steak House Argentine. Je me fait exploser le bide pour 10€ et rampe jusqu’au casino…

Je suis en retard mais ça n’a pas commencé, pire on est que 5, la floor est au tel et cherche des joueurs ou dirait le Gaillon a ses débuts, sauf que la fille n’a pas l’air doué pour jouer la rabatteuse donc le tournoi est annulé faute de joueurs. Bon, un ptit cash game alors ? Une limit holdem 5/10 se monte mais on est plus que 3…Je sort de la, il est 22h03.
J’ai perdu mon temps mais au moins cette pause m’a permis de récupérer du repas gargantuesque. Je décide d’aller au bout de la place Wenmachintruc à l’autre casino. La traversée de la place est un vrai parcours du combattant, tous les 50m, un nigérien m’approche pour me proposer d’aller en boite de strip, en bar a put## ou me demander si je veux aller dans un endroit sympa avec un ticket à 5€ pour 10 bières.
J’arrive enfin au casino, deux tables pleines (Ah le dieu du gamble est avec moi) mais en fait c’est un tournoi qui a commencé à 21h…hum, c’est quoi cette arnaque j’étais pas dans le bon casino ? Je regarde les flyers, le casino s’appelle Casino Blanco, j’comprends plus rien il ont tous le même nom ? Le floor m’explique que c’est la même boite et je maudit la floor précédente pour son incompétence létale. Bref j’attends la fin du bouzin en déambulant entre la table de roulette et les machines a sous, j’me fait chier quoi…la table de cash s’ouvre, l’équivalent d’une 100NL avec blind 2/2. J’observe, ça envoie du lourd et ce sont tous de vrais tight agressifs, ok c’est poker by the books ce soir, je décide de jouer donc à la parisienne (what ever call at the river…) donc je collectionne les horreurs et un jeune loup part en vrille.
What ! You…call…me…with…AQ? je souris comme si ne comprenais pas ce qu’il me dit alors il reprends You…mad…going to crush you…so stupid…
Bon, comme il se la joue un peu trop, le coup d’après je lui fait une spéciale johny : il raise je le vois sur une grosse paire donc je l’over-re-reraise pour qu’il soit en confiance si le flop n’a pas d’As et il call, le flop tombe 8-9-9, il check j’over bet the pot pour qu’il me checkraise allin et il checkraise allin, je call, turn 8, river 9, il retourne KK je lui montre 10-9 et….je me lève en lui chantant une ptite chanson de RKelly : I’m feelin’ right it’s Friday night, oooh god thank god it’s Friday oooohhhh la la la. Visiblement, il est pas fan du type qui croit qu’il peut voler, bah question de goût

Je sort de là les poches pleines de billets qui valent rien mais mort de rire en repensant à la tête du type qui se prends pour la star du coin et que j’ai défoncé pendant deux heures en regardant a peine mes cartes tellement il était facile a manipuler. Je me fais attraper par un nigérian qui veut m’amener dans un bar louche mais après mon refus il m’indique quand même une boite de nuit hip-hop, le RadostFX (http://www.fxbounce.com/). Je prends le metro car j’ai la flemme de marcher les 600m indiqués et j’arrive dans un club à la NewYorkaise ou un son rap fait trembler les verres demi plein et bouger les popotins des filles déchaînées. Je regarde un peu, histoire de déceler les tells des joueurs, puis je suis allin. Une heure plus tard, un anglais m’attrape par le bras et me dit « Eminem…you are Eminem », je lui sourit bêtement en le prenant pour un fou et il me sort « Eminem, he’s white the others are blacks, you are black we all whites » et je regarde autour de moi l’évidente réalité, il a raison. Je suis le seul noir dans une soirée hip-hop (c’est donc pour ça que toutes les filles me regardent comme si j’étais le dernier sandwich jambon-beurre sur terre !!), et je me dit que ma lecture du flop est a revoir. Les types sont bien en baggy, y’en a qui ont bien des tatouages WestCoast4Ever, y’en a qui ont bien des chaussures énormes avec des casquettes bizarres, ou des chaînes de 6kg autour du coup mais….ils sont tous blancs, y’a comme un bug dans la matrice…J’en suis à mon troisième verre quand débarquent des brésiliens, un marocain et quelques nigérians, ça deviens moins bizarre…mais aussi moins drôle alors je décide de partir.
En sortant de la, un peu comme débarqué de la série Sliders, l’air est frais et me réveille, après tout il n’est que 3h, la nuit est a moi. Je cherche alors un autre lieu du même type pour voir comment ça se passe dans la ville, j’atterris au Mish Mash. L’endroit me rappelle le Kio, une ancienne boite vers Fontainebleau ou lasticot et moi ont a passé notre adolescence, trois salles, des prepuberes partout…je sort de la avant de me faire arrêter pour pedophilie. J’arrive au Duplex, la boite House au centre de la place Wenmachinchose, je paye un prix exorbitant (pour la ville) pour prendre un ascenseur qui m’amène au dernier étage de l’immeuble, ou autour d’une piste circulaire remplie de britanniques éméchés des baies vitrées permettent d’admirer la ville éclairée. Une écossaise me prends le bras, m’offre du champagne, me dit un truc que je ne comprends pas sur l’équipe de France et vomis sur le canapé a coté de moi, sympa comme rencontre, c’est le signal du départ. Il est 5h30, mon avion est à 10h, je me dirige vers mon hôtel quand un type m’accoste et me demande si je vais au bar africain. Kezako ? Je le suis et me retrouve dans un sous-sol en plein milieu du CoeurSamba, quand j’entre dans la pièce bondée, tout le monde se retourne en même temps du genre c’est qui celui la ? Ca c’est une entrée…Je reste pokerface et me dirige vers le bar sous les regards (j’espère jusque que le DJ ne va pas arrêter la musique pour me demander ce que je fout la) et commande une « Pilsner » (genre je suis un local quoi) et quand le gars me demande 10centimes je reste sans voix, j’ai trouvé le bar le moins cher de Prague. Et ça rigole pas la dedans, on passe en revue toute l’Afrique, du coupé-décalé, du makossa, du ragga, du rnb et tandis que je suis la a regarder, ils viennent tous discuter avec moi, des étudiants ivoiriens, des portiers maliens, des serveurs nigérians et surtout un phénomène béninois. Le prénommé Jacques, est étudiant en sciences politiques à Prague, joueur de poker, amourachée d’une locale dont les parents ont juré la mort si il la revoyait (un scénario de film à la Sydney Poitier dans Devine qui vient dîner ce soir) et surtout il ambitionne de retourner mettre a profit ses études dans son pays, car il veut depuis tout petit être : dictateur (LOL).

Une fois dans ma chambre d’hôtel, je me revois tout ces gens rencontrés, venant de partout sur le globe qui comme moi erraient dans les rues praguoises à la recherche de choses si différentes, un peu comme sur un flop de Omaha, y’en a qui cherchent le full, d’autre la quinte, d’autre la flush, le poulet cherche un runner-runner, Neverdead cherche la gallinette de son prochain post, et moi…bah, moi….j’suis max ! :)

jeudi, février 07, 2008

Guess who's back ?

Entre deux bâillements, mes doigts se baladent sur le clavier pour mettre à jour ce journal en ligne de mes élucubrations dantesques après plus de deux mois de silence. Vous avez échappé au traditionnel bilan, aux vœux, mains sur le cœur et larme à l’œil, à tout cet épanchement de sentimentalisme guimauve, de résolution que l’on oubliera après un bad-run quand la seule chose qui sauvera votre bankroll sera de toucher le badbeat jackpot deux fois de suite en étant monocavé sur la 50.

En parlant de bankroll, je débute l’année à zéro, ayant totalement dépensé les gains 2007 pour changer ma voiture Estonienne, je compte donc sur mes généreux donateurs habituels du Gaillon pour lancer l’année, pour l’instant mon style est laid back. Comme tout broké qui se respecte, j’ai commencé par deux tournois sur mon lieu de villégiature avec deux fois le même résultat : out avant la finale sur des coups douteux.Un exemple ? Tournoi à 150 freezout, je dispose d’un tapis convenable de BB, un joueur en middle double la blind, tout le monde folde jusqu'à moi, j’ai 8-2 offsuit. Je me prépare a coucher gentiment quand je me souviens que le raiseur a fait deux fois cette attaque avec des mains moyennes en checkant ensuite le flop en cas de scary card, alors je call son bet pourri en prévoyant de miser a hauteur du pot quelque soit le flop pour lui passer l’envie de faire des raises de tapette sur mes blinds. Flop 9-8-2…bah, j’ai chatté mon flop, je décide de lui faire une Giorgio (autrement dit : je ferme les yeux et je fais all-in) et là, le type se gratte tout ce qui dépasse, passe la main dans ses cheveux (histoire de favoriser la migration de ses morpions) et annonce call en montrant J-Q….heu, tu joue ton tournoi sur une ventrale ?....et logiquement (sic) il touche sa ventrale au turn grâce a un 10 qui me transforme en créature à la Spielberg (Pa.T veux renter maison…) ou Tim Burtonienne (Dioscure Hollow, la légende du gambleur sans tête)
Bref, un bon mois de cagoulé en perspective et je ne vous parle pas de mon carré contre carré de perdu en omaha, c’est un coup digne d’un film de série Z sur l’enfance moribonde et rubiconde du conte Draculito dans sa Roumanie natale, bloody story…

Outre mes excusions nocturnes à Mexico, Prague ou HongKong la soirée la plus sympa fut le home game annuel chez le Poulet avec Djolol, Le Spag, Rosette et lasticot. Une partie comme on les aime avec :
- Des coups de n’importe quoi
- Des studs joués à tapis au premier tour, des courchevel gagnés à la high card
- Des comptage de côte à la Damien (heu…vu que tu as brelan, tu joue 27 cartes pour gagner contre la quinte au flop....3 au cube pour gagner puisque tu cherche 3 cartes ????)
- Des imitations de lasticot quand il joue en live par Djolol. En fait, Chris est un clone de Patrick Hernandez quand il joue, il pousse des petits cris stridents à la…Born to be alive
- Le Spag qui décide de bluffer des gars qui callent tout en attaquant à min bet au flop : 21 ??? comment ca 21 ??? bah, j’ai rien mais call, heu moi non plus mais call, et le Chris au bouton : j’aiiiii riiiiien maiiiis m’enfouuu j’suiiiiii uneeee stareeeee, je calllllllle….to be a donk
- Et puis bien sur, Rosette, qui joue un coup par heure et qui perds donc un coup par heure parce qu’il ne comprends rien a rien…mais alors rien de rien (Giorgio a cote c’est Antonius)….
Le pire c’est que même face a ces bras cassés, j’ai perdu…sur des coups, humm, limites truqués. Livrant le poulet qui va bientôt prendre le titre du chattard absolu à lasticot si il continue….Le tout avec ses raisonnements de galinette : 1. Bon, preflop je t’ai callé parce que tu raise tout le temps donc t’es pas crédible 2. Bon ok j’ai rien prefolp mais je peut faire l’horreur si je touche un flop 3. Bon, au flop j’ai rien mais je t’ai callé quand même car je me suis dit que de toute les façon t’aurais continué a attaquer 4. Bon, ok au turn j’ai un tirage quinte min ventrale mais je pense que si je le touche je te défonce ton brelan d’As pourri au flop donc call automatique et 5. à la river ben…je touche mon runner-runner par la ventrale et donc c’est que j’ai bien senti le coup…je pense franchement que j’étais incouchable sur cette main, c’est pas un badbeat, j’ai vraiment maîtrisé tout le coup, d’ailleurs tu l’aurais certainement joué comme ça toi aussiLOL, une bonne soirée entre potes quoi…

A tous ceux qui râlent par ce que le blog n’est pas assez mis à jour, vous avez raison…mais je joue peu donc j’ai peu d’histoires a vous raconter, bien sur je pourrais vous narrer ma folle nuit dans un club de Mah-jong dans les rues louches de HongKong ou comment se la jouer Tony Soprano dans un palace à Budapest mais il y peu de poker la dessous…

En tout cas le prochain post est déjà écrit, et s’intitulera : Thanks God, It’s Friday… ou les aventures semi-pokerienne du dioscure à Prague