vendredi, juin 08, 2007

De l'autre côté du Strip...


Un soir, je laissais Chris et Dams se reposer un peu avant d’enchaîner une nuit poker, prenais mon Ipod et me mis à marcher sur l’avenue la plus dingue de la planète.

Je découvrit que là-bas il y avait des femmes dans le BTP qui faisait agent de circulation pour pelleteuses, qu’il y avait des spectacles de catch féminin dans la boue au Gilley’s en face d’un megashop de la nem à coté du Riviera, que plus bas vers le Sahara il y avait des tatoueurs 24/24 qui pour 20$ inscrivait « I luv Montmirel » sur votre avant-bras gauche, que plus bas après le Stratosphere on pouvait loger dans des Motels (dignes de films comme Kalifornia ou Hostel) pour 16$ la nuit, que plus bas encore il y avait un Taco Bell en face d’une ancienne boite de à touze devenue église pour mariage en 1h, qu’il y avait des jacuzzi party avec à l’entrée un accueillant gang mexico-salvadorien sorti de The Shield, que plus bas encore je risquais ma vie car il n’y avait plus que des Churchs pour mariage minute, des clodos toxicos et le gang cousin des OneNiners.
Je fit demi-tour, passant par le CircusCircus pour prendre un désaltérant redbull (quoi ? mais non je n’étais pas drogué…j’étais capable de boire autre chose…pffff redbull-vodka par exemple !), je m’arrêtais regarder la chute d’eau du Wynns et sentir la brume humide sur mon visage, je faisais des pirouettes entre les tables de blackjack du Mirage….et une fois rentré les gars dormaient…

Apres avoir rasé la table du Flamingo (il l’on fermé après mon passage, lol) et pris un copieux brunch buffet au Bally’s avec les deux zigotos. Nous avons décidés de suivre de jour mes traces de le nuit vers l’autre coté du Strip. La journée était très chaude, les rues très pleines, lasticot très « je m’arrête toute les 2s pour mater un truc » et dams très « il faut que je trouve un kdo pas cher pour Caro » mais on a fini par arriver au Circus pour se rendre compte que la table de limit Stud était comme le Stardust…morte.
Chargés de camelote et goodies souvenirs en tout genre on a décidé de s’asseoir à la table de poker du Riviera pour se reposer. Le poulet se met sur la 1-2 limit, lasticot et moi sur la no-limit.

Au bout de quelques minutes un être incroyable débarque à ma table. J’ai l’impression de me retrouver sur le tournage des Sopranos ou sur celui du Parrain 4. Mr A, est un jovial italien produit d’un accouplement entre Danny DeVito et Joe Pesci, bagouses, chaînes en or qui brillent et figure de la Madone sur le torse velu sortant de son complet trois pièce satin gris de chez Prada. Au premier coup que je lui prend, il me lance "toi, t’es un vicieux…mais quand tu sortira d’ici fait gaffe au drive-by …..pan pan pan !! "...je rêve ou le Pingouin vient de me menacer ? Vite Batman, au secours....
Mr A sort donc ses liasses et raise tout ce qui bouge, lasticot se prends un coup de l’espace en pleine face puis un autre et fini par abandonner…mais je suis tranquille, je ne peux pas perdre a cette table ils sont tous mauvais mais alors très mauvais, j’enchaîne mes rebuys et attends tranquillement le gros coups qui va tous les défoncer….l’opportunité arrive enfin, le Pingouin relance énorme prefolp, un black demi-aliené le surrelance all-in, la serrure à cote de moi suit, j’ai 10-10 et 350$ devant moi, I’m in…un beau multi way avec une medium pocket: jackpot au turn quand je trouve ma quinte : rasage…Alors avec mon gros stack je ratisse Mr A qui finira en parlant tout seul entre les machines à sous "fuckin’ nigga, ‘got nuts everytime…"….j’espère qu’il retrouvera la banquise…

Je me lève et rejoint la table de limit ou le poulet se fait limer depuis deux heures et ou lasticot tente de bluffer sur la river (il va mettre au moins trois heures a comprendre le limit ce bozo…) pour évacuer sa poisse. La table est très étrange ,trois sexagénaires jouant leurs fonds de pension, un jeune prépubère qui a doit avoir une fausse ID card, un gros gars roux de Louisiane et maigrichon du Vermont en chemisette Pascal Perrault (a force de fixer sa chemise j’avais envie d’une bière comme Fougan). Le vieillard créole à ma droite call tout sans voir ses cartes et essaie de comprendre ce qu’il a la fin, il marche sur l’eau et rentre tous les tirages comme guidé par une force paranormale (c’est comme ça que Neverdead finira ?), en tout cas lui le french call il connaît….rien, tirage rien…ok, I call !!

Bref…je me lève saoulé de cette table de fatigués cagoulés mais les deux zozos ne veulent pas lâcher l’affaire. Je décide de les attendre un peu, je me ballade entre les tables de craps et au loin je voit un jackpot d’un million à la slot machine à 1$...bah…qui ne tente rien n’a rien…
Je mets mon plus petit billet (100$, lol) agrippe la serveuse en string pour commander un Redbull et c’est parti…10mn plus tard il ne me reste que 7$ et BAM !!! Wheel of Fortune je monte à 300 et BAM !! Wheel of fortune et je monte à 1300….1h plus tard, je retire mon petit ticket de la machine et part retrouver les accros de la limit. Damien dors sur la table mais me sort "tant que je n’ai pas récupéré mes 60$ je ne décolle pas !!! " et Chris réponds du tac-o-tac "ouais !! Pareil je vais les limer toute la nuit mais ya pas moyen que je perde mes 20$ … "
….heu…les gars vous etes fous ou quoi ? Regardez mon ticket j’ai rasé la machine à sous !!…et là leur réponse est éloquente "arrête de chatter, viens t’asseoir à la table des hommes".

Je craque, m’assied et perds mes jetons stupidement quand une fille qui me mate comme si j’étais un sandwich jambon-beurre me call avec rien contre mon moins que rien en me susurrant un « I’m sorry »…je lui sort une phrase apprise par Brice à Chambéry « rien a foutre, sal pioute » mais elle ne comprends pas….Je tente de lever les deux boulets mais ils sont comme envoûtés donc je pars me balader à nouveau dans le casino un verre de vous-savez-quoi à la main.

J’atterris à la table de Texas Holdem Bonus (of course). Je me trouve une fois encore dans un film, Spike Lee cette fois, nous sommes 4 à la table, un black prof de sport au College et ex-Marines, un blanc très politiquement correct aux lunettes rondes et ongles parfaits et son associé black très « j’ai réussi ma vie ». Ici pas de discussions comme au O’Sheas où il y avait un débat « pour ou contre la bière dans des verres en plastique », pas de discussions comme au Flamengo « pour ou contre le fait que les Dodgers soit à une cote de 2.31 contre 1», non ici c’est Spike joint. Un talk show mémorable entre un macho qui traîne dans les Casinos pour ramasser les croupières en fin de journée parce qu’elle ont besoin de release some tension et que sa lui évite les procès pour détournement de mineure au College, un white guy tout va bien dans l’Amérique de Dieu (ma femme est belle et fidèle, mon fils est un blond quaterback au secondaire qui sera avocat comme papa) et l’autre Carlton de Bel-Air qui a réussi a force de poignet (lol) dans un monde où les noirs sont exclus, où la femme est une pute arriviste (plus que lui !!) où de toute façon c’est lui qui a raison et où il aime bien les français (d’ailleurs sa montre est une Cartier). Un grand moment, j’ai gagné et j’ai vu un bon film qui ne sortira jamais.

Je sort de ce trip 4eme dimension et retourne à la table de limit, on ne voit plus les yeux du poulet, juste deux trous sur son visage cadavérique, lasticot n’est plus qu’une boule de poils déshydratée mais il ne veulent pas se lever….la roue va tourner qu’il me disent…trop d'horreurs qu’il me disent…Je prends mes affaires et les laisse à leur enfer non décrit par Dante.

Dehors le soleil est à l’Est, c’est bizarre quand on est entré dans ce casino il y a quelques heures il était à l’Ouest, je ne sais même plus quel jour on est. Je rentre dans un taxi, le conducteur est Mexicain, on parle de foot, il m’explique que l’Italie a chatté en coupe du monde et que le France était la meilleure équipe. Je lui demande si il supporte Cruz Azul car je kiffe Cesar Delgado l’attaquant de la bas (un top buteur pour Football Manager), il hallucine…on parle de Salvador Cabanas (19 en tête, 19 en finition, 12 en dribble, 14 en appel de balle, lol….) et on se quitte en se donnant des tuyaux. Je lui dit d’acheter Lucas de Gremio (d’ailleurs dans la vraie vie il jouera a Liverpool l’année prochaine) et lui me dit de prendre le gardien rookie de Caen : Benoit Costil[private: non yoann, je ne suis pas le seul fou a jouer à ce truc]

Je rentre dans la chambre, compte le butin d’une journée de chatte maximum, fait couler un bain dans le jacuzzi et m’endors dedans…plus tard il faudra que je retrouve les cagoulés du limit de l’autre cote du Strip, Vegas is Magic

La suite: Vegas is Magic !

3 Comments:

At 13:59, Anonymous Anonyme said...

love@"rien_à_foutre_sale_piute"

LeSpaG, en mode ca devait etre pas tant mal cette petite virée quand meme...

 
At 14:05, Blogger benjamin"neverdead" lambert said...

ca y est t as enfin trouver ton jeu : la machine a sous de gros chattard ca c ton truc , ah ca fais plaisir que t es enfin touve ta voie ....

 
At 04:10, Anonymous Anonyme said...

c'est un régal de te lire, je viens de passer 10mn a vegas grace a toi. ty sir.

 

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