Low Stakes: the END
J’aurais pu écrire une histoire à la Chris Claremont, décrivant des héros fatigués se livrant dans une ultime bataille pour leurs convictions, sur le thème x-menien d’une cohabitation mutant-humain. J’aurais pu, car parfois ce site semblait être un mutant dans la blogosphère pokerienne. J’aurais pu me décrire en Nathaniel Summers coincé dans le passé, cherchant à sauver ce qu’il reste de pur dans notre jeu pour que l’avenir ne se réalise pas. J’aurais pu écrire les aventures de Patrick Wild, héros d’une Burn notice pokerienne dans ses voyages à travers le monde. J’avais même préparé le récit de mon denier voyage à Macao pour la Cup qui fut riche en rebondissement et en anecdotes chacune délicieuses à conter. J’aurais pu continuer au gré de mes envies, un post par ci, un post par la, voire un par an comme dirait Loorent.
Mais hier soir, j’ai senti un frisson parcourir mon échine voutée. Je n’avais plus envie de parler poker.
Yoann est aphone depuis bien longtemps, j’ignore même si il est en vie à cette heure (call me my friend !). Le poker ne m’amuse plus, j’ai envie d’écrire autre chose. Mon autre blog me tient à cœur et surtout je vais me consacrer à mon roman (qui n’aura rien à voir avec le poker).
Je ferme ce blog, pour une durée indéterminée sans doute définitive.
Je réfléchirais à la proposition de mon vieil ami lolo, webmaster-owner du ClubPoker sur une chronique, on verra…
Merci à tous ceux qui nous ont lus, supportés, aimés.
Une pensée à yoann, lasticot, le poulet, Rod, Neverdead, Malhu, FredD, Samir, Benjo, F. Montmirel, Scrub (el presidente), Daniel, aux chambériens, et à tous ceux qui ont contribués a notre délire (sites, blogs, forum, etc.).
That’s All Folks, see you in real life...
END
Bonus souvenirs:
Athena no Saint
Ne pouvant laisser plus longtemps yoann-s massacrer le style de ce blog de sa prose infantile, je me vois contraint de reprendre le flambeau narratif pour vous conter de nouvelles aventures.
Avant tout je souhaite saluer le retour de mon acolyte après deux ans de mutisme forcé, et son exil dans sa prison de sable, c’est un grand plaisir de te revoir mon pote (même si t’es toujours aussi fatigué). En second lieu, je souhaite être honnête avec mes lecteurs assidus, j’ai failli arrêter ce blog, je n’avais plus envie, le poker me fatiguait, ne m’amusait plus. Je ne trouvais plus de plaisir à être autour du feutre vert, a caresser l’argile de couleur puis le pousser au centre de l’arène, a sentir ce frisson de la river qui sauve ou anéanti nos odds mal calculés. Pourquoi ? A cause d’un bad run, a cause de la communauté des joueurs qui m’écœure même si y’a mes potes en contre poids (et certains pèsent lourds, lol), a cause de la fatigue physique cumulée lors de mes très nombreux voyages professionnels… Et puis, j’ai regardé les connexions quotidiennes qui ne décroissaient pas ou peu, j’ai lu les commentaires sur des forums belges ou français, j’ai suivi quelques conversations dans l’ombre et j’ai compris que nous ne faisions pas ce blog pour nous. C’est la magie du net, on perd la propriété de sa propre œuvre, elle s’inscrit dans la conscience collective et parce qu’ils y participent en lisant, suivant nos aventures, les autres, les passifs se l’approprient. La prose bénévole du cynique deviens un dut, et l’opprobre de la plèbe s’abat alors sur le scribe en proie au doute existentiel si il se tait. So be it, alors disons le haut et fort : I am back !
Alors par quoi commencer ce renouveau, quel tison rallumera les cendre du phénix ? La logique chronologique voudrait que je vous parle d’Agadir (sous titré, « la foooolie »), avec mes potes Lloris, Malhu, Mortanol, l’inamovible lasticot et le GO Neverdead. Mais suite a l’actualité pokerienne française et la relative récente victoire d’un frenchie a Macao lors de l’APPT, le départ de patoche pour l’APT au même endroit (p’tain il ne m’a même pas appelé pour me dire ce qu’il avait fait comme result ce looser). Je ne pouvais que lancer cette nouvelle saison par ce post écrit dans l’avion pour Hongkong et donc une fois de plus vers Macao. Avant donc de retourner sur l’ile infernale (L’enfer sur terre Ikki, l’enfer…..), parlons de mon séjour la bas en mai dernier.
BACK TO…MACAO
16h, je déposais mes valises encore chaudes d’Agadir, bien décidé à profiter de la suite de mes 10jours de vacances. Je repartais le soir même par l’avion de 23h25, seul, à destination d’une ville que j’ai appris à aimer : Hong Kong. La plus part des gens a qui j’avais donné la destination de mes vacances comprenaient mal pourquoi je partais la ou déjà je bossais plusieurs fois par an, une ville fourmilière sans véritable attrait. Et pourtant, c’est bien la bas, sans véritable raison que je me dirigeais. Mon programme était simple, shopping, spa, costumes sur mesures, nuits festives, dépaysement culinaire et culturel. Mon seul problème était mes pertes le weekend précédent à Agadir, un petit trou (litote) dans mon portemonnaie…
Mais une fois dans mon taxi rouge, l’Ipod laissant échapper la voix de souris de Liza Ekhdal, une fois entré dans la ville, naseaux emplis de son odeur caractéristique de friture et de gaz d’échappement mélangés a des relent d’eau croupie s’évaporant sous le soleil couchant, un surprenant sourire se déformait mon visage. Je me retrouvais donc au Novotel de WanChai, a me balader dans les rues de Causeway bay, ou sur Imerial Street ou traversant vers la péninsule pour déguster des dimsum chez Hong au dernier étage d’une tour dominant la baie éclairée. Je me retrouvais sur LKF déambulant de bars en bars, un Energy Mojito à la main lançant des clins d’œil amusés au DJs passant tous la même bande son comme un tiercé dans le désordre : Ne-Yo, Flo-rida, Akon, Nelly Furtado, Lady Gaga, et encore et encore.
Un matin (vers 15h) alors que je me réveillais l’esprit encore embrumé par les excès festifs de la veille, je me rappelais d’une phrase de Neverdead « Passe a Macao pour voir les structures pokerstars des tournois, vois si il y a un truc à faire las bas »…je n’étais pas chaud, car mon précédent tour la bas plus d’un an auparavant avait viré au fantastique de série B mais bon, j’avais la journée libre… J’hésitais à prendre l’hélico mais je me dis qu’il fallait économiser les caves… Dans le Ferry, j’optais pour un son plus éclectique, du genre je suis prêt a tout et me délectait de l’excellente bande son de la série ‘The L Word’.
Macao, n’a pas l’odeur de Hongkong, a peine l’odeur de la mer, à peine l’odeur du souffre s’échappant des enfers ludiques de béton et de verre, a peine l’odeur des sexes suintant des prostituées enparquées dans les saunas coquins parsemés ici et la, a peine l’odeur des nuits d’ébriété des touristes chinois venus abandonner leur raison dans une frénésie sans pareille. Macao, n’est pas le Disneyland pour adulte qu’est Vegas, non les Mickey et Donald du poker que sont Ivey ou Negeanu ne posent pas pour une photo souvenir dans les couloirs du Wynn, Macao n’est pas le défouloir d’une société cherchant désespérément un exutoire a son puritanisme hypocrite, Macao est un bout de terre qui n’existe pas pour le rêve mais pour l’assouvissement du naturel gambler des chinois. Ici, les spectacles ne font pas vendre, ici, les nuits d’ivresse ne font pas vendre, ici tout est jeu, pas besoin d’attirer le client avec autre chose que le jeu. Le jeu se suffit à lui-même. Si Vegas est un grand décor en carton semblable à un arrière plan Hollywoodien, Macao est une table géante de Punto Banco.
Je prenais à gauche en sortant de la gare maritime, et montais dans la navette gratuite pour le Grand Lisboa. La navette traversa la ville vers le parking du casino super kitch et je pris les escalators entre les slot machines dorées feulant doucement un persistant écho de pièces brassées dans un pot de fer. Premier constat, la poker room a déménagée, elle n’est plus en plein milieu du second étage en proie au bruit des jackpots, elle est un peu plus isolée. Second constat, elle a grossi, 21 tables attendent les rounders, le tout est organisée à l’américaine : guichet pour réserver sa place, écran avec le nom des inscrits et les différentes limites, petit imprimé au mur indiquant les règles et les prélèvements, pub réglementaire pour l’APT et pour Pokerstars…y’a du changement !
Je m’inscris sur une table de Nolimit (pas de Omaha, pffff) quand la floor vient me voir et me propose l’inscription au tournoi du soir, à 19h, le 500 supermachin pour la fête de machintruclafooolie exceptionnel. Je ne suis pas vraiment chaud mais je suis loin dans la file d’attente, et je signe pour le megamachin tournoi APPT warm up, bref j’comprend rien mais j’vais faire le tournoi. Je prends la feuille de structure pokerstars pour Ben (un jour je la lui donnerais, lol) et vais me gaver au restaurant Noodle & Congee en regardant les types faire les pates maison (impressionnant).
J’arrive à la bourre au tournoi, un type saute sur la flush d’un vieux chinois qui porte une Kangol (lol) et il annonce rebuy. Heu…quoi, c’est un rebuy ? J’appelle le floor…je ne savais pas, j’veux partir tout ca…il m’explique que c’est un rebuy ou un addon…merde en fait c’est un 1k… Bon, on va jouer serré…5mn avant la fin des rebuy il me reste 2 BB….la misere, les joueurs mettent systématiquement tapis sur leurs tirages, y’a deux chacals qui relancent tous les coups et tous les autres sont des serrures…très mauvais spot pour moi. Je crois que c’est la fin car je ne compte pas prendre de rebuy/addon…mais c’était compter sans la chatte !!!
BB avec K9, le type utg fait allin, le suivant call, un autre call, le bouton fait allin en squeeze je regarde l’horloge et décide de ne pas attendre la pause, un multi way c’est parfait non ? Je pousse mes misérables jetons au milieu et flop : 9-9-9…tiens, un carré à Macao :)
Me voila donc à nouveau avec le stack de départ à la pause, certains joueurs sont énormes, on était 69, il reste 54 joueurs, tout le monde prends l’addon sauf moi (pas prévu dans mon budget)…bref je suis shortstack. Je balance un message sur Facebook à mon pote Alan qui est à Bali « je vais mourir dans 15mn », et un autre à lasticot via sms « envoie-moi la chatte !!! »
Je dors un peu à la table car les deux types agressifs dominent clairement les débats, j’attends pour doubler et un nouveau joueur arrive à la table, un américain qui ressemble à Higgins dans la série Magnum. A peine assis il relance au cuttoff sur ma SB, j’ai KK. Je call, le BB aussi. Flop : A 2 2, je check, le BB attaque, Higgins double….je me tâte, fait mine de jeter mes cartes pour accrocher un tell…le BB a peut être un 2 mais le double up d’Higgins est assez dangereux, il peut avoir les As, il peut avoir As-2, il peut avoir Ax, ou rien/nada./nothing/levent/walou…je décide de caller pour leur faire peur et …ca marche. Le BB se couche rapidement. Turn : 7, je balance mon allin…Higgins se couche en montrant son As de façon assez magnanime, du genre « regarde la lecture que j’ai sur toi, je me couche, tu ne m’attraperas pas avec ton 2 », je baisse la tète et range les jetons…dans ma tete j’étais max, j’agis comme un gars max, donc je suis max même en l’étant pas, lol
Coup suivant, je suis de BB, avec 78, je relance les 2 limpers à 4BB, il callent tout les deux (noooooon !!! mais couchez vous !!!!), flop : 10-J-10, triple check et carte gratuite, turn 9, check chez moi, attaque chez le 1er, raise chez le second, allin chez moi, call chez le 1er, call chez le second…AQ pour le 1er, AQ pour le second…3 en river et tout pour papa…j’ai atteint un tapis convenable en 2 coups…je suis de bouton et je reçois AK. Je double la BB face aux blinds, il callent tous les 2, flop KQ6, check, check et check chez moi. Turn : As, check, check et check chez moi. River : 8, Bet chez le SB à hauteur de ¾ du pot, le BB fold…je réfléchi….triple 6, triple 8 ??? Bah, on verra bien, all in….il call …KQ chez le SB, il a slowpayé au flop pour me check raiser, l’As au turn l’a bloqué, et il attaque à la river pour faire semblant de voler et induire un call de vérification et quand je le relance allin il croit à un move….out buddy…3 coups consecutifs !! Chaaaleur….
A cet instant je ne sais pas encore que je vais tout simplement gagner 27 coups consécutifs, et shooter 8 joueurs, j’ai démonté la table en 3 tours !...je dors jusqu'à la pause, nous sommes 19.
Je balance un autre message sur Facebook à Alan « 27 coups consécutifs !!! », et un autre à lasticot via sms « chatte reçue !!! »
Le jeu reprends et je me fais littéralement exploser par le chip leader avec mes JJ face à son AQ et la Q au turn, que je n’ai pas cru malgré l’importance des sommes engagées…je suis livide…mais Higgins décide de me faire une livraison. Je recois JJ à nouveau, je balance lourds préflop 8BB, il call. Flop : 3-3-10, je balance ½ pot, il se met all in…j’insta-call a tapis équivalent persuadé qu’il a callé car il a une paire et peur des faces card au flop, il montre 88, good read…et je me rendors jusqu'à la finale
Je ne sais plus ce qui se passe mais nous ne sommes plus que 5 quand je me réveille, un vieux chinois tout fripé (totalement illisible), un jeune australien imberbe qui vit à HK (superserrure), 2 types de HK dont le chip lead qui m’a défoncé plus tôt et moi. Le chip lead a trouvé la bonne idée de me surnommer ‘Brother’ tout en me chauffant à coup de « I’m going to clean you brother ! », « call me the washing machine », etc…Mouais, pas tres fin, je lui réponds au même niveau « Yes, please ! I’ve took two showers one hour ago but I’m still black »..Tout le monde rit…Mouais, en fait…c’est la guerre !
Je balance un autre message sur facebook à Alan « 4k dans la poche, a suivre », et un autre à lasticot via sms « more chatte please !!! »
Je décide d’utiliser la technique de l’homme fou aussi appelée le Crazy Jutsu No Pat (CJNP), overbet à demi tapis à tous les coups joués et renvoie le jeune à ses études avec un beau Q3 qui fait double paire au flop contre son AQ…Le vieux chinois termine l’autre Hongkongais, nous sommes 3.
Je suis de SB, le vieux relance comme toujours au bouton, je le sur relance en CJNP avec mon 5-4, il call. Flop : 5-6-9, je balance encore la moitié de mon tapis (soit ¼ de mon tapis initial, donc la moitié du raise preflop donc un truc incompréhensible). Il se lève, commence à parler en chinois avec l’autre joueur, je gueule auprès du floor…Il call, turn: 5. Je balance encore la moitié de mon stack…il me regarde étonné, je suis mort de rire…j’ai chatté et lui il va se mettre all in, obligé….il se remets à parler en chinois, je me lève et commence à parler en français aux gens derrière le cordon, ils sont pliés de rire. Il se met all in et montre QQ, je retourne mon 5 il gueule un truc que j’assimile à des insultes en chinois, le floor rigole.
Face à face avec Brother…durée : 4 coups, la raison : j’ai fait allin 4 fois il a craqué la 3eme fois avec son A-9 contre mon A-K, et avec son J-10 contre mon K-9...
Bref, un tournoi en mode « rien à perdre » qui fini en jackpot…Mouais, l’enfer sur terre Ikki ! L’enfer sur terre, l’ile de la Mort où se trouve l’armure de Bronze du Phénix…..L’armure du Phenix ? Ah, c’est bon, je crois que je l’ai trouvée
J’ai les yeux tous collés, les poches bien pleines, je me balade dans les allées du MGM, m’assied au Red Corner, une fille super vilaine me fait des yeux doux. Hum…je crois que la chatte envoyé par lasticot vient de retomber, lol. Il est 5h, je rentre dans une boite bizarre avec des gens bizarres, des filles thaïs qui dansent avec des plumes autour d’une arène éthylique remplie d’européen tandis que sur des canapés des filles russes et ukrainiennes font les plantes…Une fille m’approche, je lui dit que je suis rentré parce que j’ai vu de la lumière, elle crois à une blague et me propose de l’inviter à boire…hum, sans deconner y’a des plumes partout mais c’est moi le pigeon ? Je sors de la vers 5h30 du mat et file me faire un Sauna au Health Club du MGM. A 8h je me présente au Ferry Station…mais j’ai envie de faire peter l’hélico et il faut attendre. Je ne sais pas trop quoi faire…
Je demande au taxi ce qu’il y a d’ouvert et il m’amène au SPA en face de la gare maritime. Le truc à l’air normal, je prends l’option manicure, pédicure, foot massage, head massage…et suis agréablement surpris quand en fait tout est fait en meme temps par 4 vieilles asiat’ qui s’affairent autour de moi comme des abeilles. Pendant que je sirote difficilement entre leurs sollicitations un the devant une rediffusion d’un match de foot de Manchester. Quand…..une espèce de sirène retentit…elles s’arrêtent. Je crois qu’il y a un problème et la, une vingtaine de filles en maillot débarquent par une porte sur le coté et défilent devant moi tandis qu’une des vieilles me donne une carte des tarifs…Mouais, en fait faut pas oublier, j’suis à Macao, c’est pas pour les enfants ici….Je décline à la surprise générale, tellement surpris qu’ils me demandent si je veux autre chose, …non, moi je veux prendre l’hélico pas m’envoyer en l’air !
Retour à la gare maritime, embarquement dans l’hélico, tour de Macao, passage au dessus de HK dans la brume matinale, que du bonheur…Ah, mince !…dans l’histoire j’ai oublié de parler au floor pour Neverdead, va falloir que j’y retourne ! Mais, la prochaine fois c’est avec l’armure du Phénix que je débarquerais sur l’ile maudite, je suis un chevalier maintenant
Next épisode: Un cash game à 5euros
Mes aller-retours et le poker !!!!
Nous sommes donc fin mars 2007 et je m'envole pour Israel, destination inconnu ....
Concentrons nous sur mes activités poker durant ces 2 ans et demi .....
Mars 2007 - Septembre 2007 : Un petit peu de poker online grace aux transferts du yuestud, de l'I-J-Beu et de lasticot. Merci les gars !!!!
Septembre 2007- Octobre 2007 : Retour bref en France, 2 petits cash games familliaux avec mes amis le Dioscure, Poulet, Lasticot, Rosette et compagnie..... Et un putain de merci à Neverdead et Laurent A qui m'ont stackés en cash game 100 E et sponsorisé des tournois 200 E. Quel bonheur de se dire qu'on a des potes, des amis....
Octobre 2007 - Septembre 2008 : Voir Mars 2007 - Septembre 2007 + 2 ou 3 petits cash games à l'equivalent de 10 E la cave avec des Israeliens vraiment très particuliers, du poker moyen orientale..... very big lol !!!!
Septembre 2008-Octobre 2008 : Voir Septembre 2007- Octobre 2007 + 2 ou 3 sessions au cercle Wagram à oublier très vite.
Octobre 2008 - Juillet 2009 : Voir Octobre 2007 - Septembre 2008.
Juillet 2009 : Je quitte la terre promise pour la mère patrie !!!
Mon prochain post traitera donc de ce qui m'est arrivé depuis juillet, en France, et croyez moi, c'est un choc !!!!!
Pour conclure, mis à part l'armée, la guerre, les visites chez le dermato, et un tatouage représentant une faucille et un marteau sur mon Z...., rien à signaler sur ma vie de tous les jours en Israel.
Yoann S en mode mise à jour... Ce post est vraiment très interressant.... sorry.... ;-)
Je suis de retour !!! Retour de baton ....
Je vous avais quitté en mars 2007 il me semble, et bien voila, je reprend mes doigts pour vous compter ce qu'il m'est arrivé depuis ces quelques temps !!!
Avant tout, si j'ai encore parmi vous des lecteurs qui aiment mes écrits, je tiens à m'excuser de vous avoir infligé comme seule détente littéraire la lecture des oeuvres de mon compére Dioscure, le sage poéte du poker et de l'amour.... "Mega lol"... voir "life after luv" l'autre blog de Dioscure.
En mars 2007, j'accompagnais Bidou à l'EPT de Varsovie, et le dernier jour de ce voyage fut comme une bombe dans ma tête, en effet, j'eu l'occasion de faire un point suite à de nombreuses discussions que j'ai eu là-bas avec des amis qui sont encore aujourd'hui pour certains encore plus que des amis mais également avec d'autres que je considérai comme tel à l'époque et qui ne le sont plus ....
Passer toutes ces années à ne faire que ça, que jouer, ne fréquenter que ce milieu, vivre par, avec et à travers ce milieu, avait fait de moi un homme, que je ne reconnaissais plus dans le mirroir, aussi bien physiquement que mentalement, alors quand j'ai décidé cette dernière soirée en Pologne que je jouerai mon dernier cash game, après 15 ans de poker quotidien, j'étais convaincu de ma décision de mettre un terme à cette mascarade et pourtant je ne pouvais m'empécher de penser à ces beaux tournois que je ferai à Paris en rentrant. Me mentirai-je à moi-même une fois de plus !!!
Je m'asseyais à cette table de no limit hold'em, 200 euros la cave, et comme sur un nuage, tous se passait à merveille, je passais mes bluffs, gagnait mes coins flip, chattait mes river, en gros, je crois que ce soir là je me suis fais insulter dans toutes les langues du poker, aussi bien en danois, qu'en russe, en anglais, en polonais, enfin en tout quoi.... J'avais monté près de 3000 euros en 4 heures et je ressentais l'euphorie de l'argent frais, la jouissance de la victoire et pourtant mon coeur était meurtri car enfin je réalisais à ce moment-là le ridicule de la situation.
J'étais perdu en Pologne, plus ou moins seules avec des jetons pour compagnies et des insultes dans les oreilles.
Je suis monté dans l'avion.
Arrivé à Paris, j'acheté mon aller simple pour le renouveau, je m'en allé le 27 mars 2007, pour un contrat à duréé indéterminé avec moi-même, et cette fois-ci, j'éspérai bien passer la période d'éssai !!!!!
J'ai dis au revoir à mes amis, les vrais, ceux avec qui j'ai flamsé, j'ai hippopotamé, (restaurants qui se trouvent à proximité des cercles parisien) j'ai passé quelques coup de fil, j'ai bu quelques verres, j'ai pris mon courage à 2 mains pour quitter ceux et tous ce que j'aimais.
Et je suis parti.... Je suis parti sans cartes, en mode low declare !!!
Mais je suis revenu,
Et je suis encore plus débile, plus cons, et vachement plus dérangé qu'avant.
Par contre, je suis beau gosse ;-).
La suite, quand j'aurai pris le temps d'inventer.
Un week-end a Prague, part II: Obama poker
This is our chance to answer that call
This is our moment […]
We breathe, we hope, and where we are met with cynicism, and doubt, and those who tell us that we can't, we will respond with that timeless creed that sums up the spirit of dioscure:
Yes We Can
Barack Obama, 5 novembre 2008, acceptance speech (dioscure remix)Nous descendons le petit escalier menant à la poker room du Praha Casino et découvrons que 2 places nous attendent au cashgame. La magie du lieu fait que le room-manager est également de la partie et se lève pour me laisser sa place, nous sommes donc tous assis. Les joueurs se cavent assez deep et je remarque leurs regards narquois quand on se cave tous les trois au min pour entrer dans la partie (trois fishs ont débarqués?).
Je fous un peu le bordel en demandant aux types de me s’écarter un peu pour que je puisse m’asseoir à droite du maniaque du tournoi de la veille (hehehe comme on se retrouve). En plus ils étaient entrain de bouffer un sceau bien garni en chair panée de chez KFC, pas très sympa pour notre acolyte le poulet…
Premier constat, je suis totalement rouillé en cashgame de holdem, je ne joue qu’au omaha depuis deux ans a part mes excursions à Vegas ou autres, et je suis toujours perplexe face aux relances prefolp très hautes vis-à-vis des blinds en early position ou la relance systématique du bouton suivi d’un call systématique parce que le gars était justement de bouton. Mais une chose est sure, la table n’as pas le niveau, pas besoin d’être extralucide pour s’en rendre compte, si techniquement je suis passable eux sont nuls et au niveau lecture j’ai deux trois ligue d’écart, la décision est simple : y’a pas moyen que je perde a cette table et ce avec any two cards!
…and that is the challenge
we must rise to in the days to come.
It is time to act.
Barack Obama, 22 novembre 2008Tour de table
Un blondinet est assez actif à la droite du croupier, il raise systématiquement la quasi-totalité des coups pour se donner une attitude de deglingo et quand il est suivi, réfléchit longuement avant de prendre une décision.
A sa droite, le poulet ne sert à rien. A la droite du poulet on a un type insignifiant qui ne ressemble à rien. Puis on trouve lasticot, qui joue un coup à chaque rotation de la terre et il y a une chance sur une pour qu’il ai les As sur le coup.
A sa droite nous trouvons un jeune gars qui va vite renter chez sa mère quand je vais m’occuper de son cas (et être remplacé par le floor manager, mais nous y reviendrons…)
Ensuite le type qui s’empiffrait d’ailerons panés joue un peu au scandinave preflop mais semble peu à l’aise financièrement et est forcement très frileux si il est relancé et ce même si il a le jeu max.
Suivi par le maniaque, par moi-même et à la gauche du croupier le meilleur joueur de la table, appelons le Bob l’Eponge (car il nettoie tout ce qui dépasse).
La partie est active, mais ressemble pas mal a un match de ping-pong entre le blondinet deglingo et le faux scandinave, le maniaque faisant office de balle…
He mais moi aussi je veux le frapper, laissez moi-en un peu !!! Allllllez quoi, j’veux jouer avec la balle !!!!
Je décide donc de suivre la fameuse (hum…) phrase de 2bal 2neg dans une de leur chanson,
‘Il faut battre le fer quand il est chaud et il faut battre le frère quand il est faux’ et de châtier le faux scandinave en l’attaquant comme une furie avec mon 7-2, le forçant a se coucher au flop, je montre, le maniaque a cote de moi hurle, opération make-him-tilt en route.
L’opération make-him-tilt atteint son paroxysme quand je chatte un énorme pot multiway en flush backdoor face au deglingo qui avait brelan flopé (mal joué, j’aurais couché mais il a essayé de m’attraper, pfff) et au jeune (qui rentre faire ses devoirs) qui avait la quinte au turn, hum…si en plus je me mets à chatter je vais faire un ravage…
Je commence à chauffer un peu les débats en faisant des sur-relances sur les attaques du deglingo, c’est assez nouveau pour lui et il n’est pas rare de le voir abandonner post flop tandis que le maniaque s’empale sur sa très mauvaise lecture de mes mains. En clair, quand je n’avais rien il se couchait et quand j’étais armé il callait ou me relançait, un rêve éveillé. Malheureusement la parfaite partition s’enraille un peu quand le faux scandinave me défonce sur full contre full (moi je l’avais flopé, lui au turn… j’ai pas mal, ça picote, ça picote fort mais ça picottttttttt…ok j’avoue j’ai pas aimé), et je recave, tout est a recommencer.
It's about the rising unease and frustration
We have faced difficult times before, times when our economic destiny seemed to be slipping out of our hands.
We need action and action NOW
Barack Obama, 6 decembre 2008
Le maniaque se recave tous les deux coups, le scandinave empile et le deglingo fait le yoyo, moi je ne récolte pas les fruits de mon jeu et suis stable tandis que lasticot a perdu 20€ et est clairement décidé a passer la nuit la si il le faut pour les récupérer (un vrai roumain !).
Je perds un peu patience, et craque sur un coup ou je veux faire coucher le gars qui ressemble a rien avec rien mais il me call avec…rien et me bat à la high card…hum, rebuy !
Ok, maintenant je suis vraiment en pétard, j’ai perdu contre le type le plus insignifiant de la table, et il va donner mes jetons aux les autres (a peine le temps de me faire cette réflexion introspective qu’il se lève après avoir tout donné a Bob l’éponge…ha le petit enfoiré).
Le fake norvégien se déconcentre totalement de la partie en allumant son PC portable pour jouer sur Pokerstars en même temps (mais il se fout de moi lui !!!) et commence a ne plus avoir toute sa tête , il donne mes ex jetons au maniaque (pas grave) tout en se faisait exploser sur le net. D’ailleurs lasticot, toujours clairvoyant, me faisait des gros yeux du genre « alala il joue grave bien sur la NL1000 mais il n’a pas de chance », bon, il est évident que le type faisait un Sit&Go mais voir Chris s’émerveiller comme un gamin à la vue de la souris déambulant sans bruit sur le green virtuel était un moment d’une poésie rare, c’est bô la crédulité naïve d’un enfant qui croit encore au père Noël à près de 34ans. Quel choc, quand il se déconnecta, bust out de son tournoi de bizut a 5$ qui lui avait coûté 300€ à la table de cash en réel, lasticot versa une larme de complaisance et ramassa un pot de 30€ avec les Rois (ah juste en dessous de la main minimum…il avait joué laaaarge sur ce coup le Chris)
Je décide de passer la vitesse supérieure, en mode incouchable preflop, deglingo post-flop, chattard river et en 30mn atomise la table…rasage, le fake nordique abandonne, le deglingo dépose les armes et part avec son investissement du jour avant de laisser ses plumes, le maniaque est à -20 caves…faut dire que je leur ai tout fait : blocking bet en pagaille, 3bet light, bluff all in au turn, montrage de 7-2 après re-re-re-raise face au maniaque qui muck à la river (lol), slowplay des monstres puis raise min en cas d’attaque extérieure… Le poulet lance a nouveau la blague de la veille : You know him, it’s Baraaaaaaaaaack, Yes he can
La table rit jaune. Le maniaque prends 10 caves d’un coup et le manager s’assoit, la partie va changer.
That is the spirit, that has always sustained us, that belief that our destiny is not written for us, but by us; that our success is not a matter of chance, but of our own courage and determination.
Our resources may be finite, but our will is infinite. And I am confident that […] we will meet the challenges of our time and write the next great chapter in our story.
Barack Obama, 10 Janvier 2009
Ok, la partie deviens une chasse au Obama poker. Le floor est un bon joueur, agressif, bonne lecture, technique correcte, il profite du levier du maniaque qui raise très souvent histoire de remonter ses pertes et surtout fait contre poids à Bob et moi-même. Je commence a rater certains coups car je n’arrive pas à le lire correctement, ma pile de jeton s’érode beaucoup. Je perds un gros pot contre le floor à cause du poulet (je ne voulais pas le déstacker et j’abandonne mon tirage car je le pensait loin devant dans notre 3ways…mais c’est un boulet).
Le stack du floor grossit encore quand il démonte façon puzzle le maniaque en callant un truc de ouf sur la river…il me couvre alors du double. Ca deviens dangereux cette histoire. Et bien sur au cœur de la tempête, le coup de la soirée arrive…
Je suis en middle avec 6-5off et limpe le 3BB de Bob, le maniaque juste après moi relance à 8BB, le floor call, Bob call, je call.
Flop : A-5-6
Bob attaque à environ 1/3 du pot, je réfléchit un moment et call, le maniaque fait la gueule, se tourne dans tous les sens (un vrai sketch ce gars !) et call, le floor raise d’un peu plus du triple.
Bob fold. Je call pour laisser le maniaque entrer mais à ma grande surprise il pousse le tout au milieu alors que je suis persuadé qu’il n’a rien. Le floor complète, moi aussi
Turn : 9
Je lance 1BB et tout le monde rigole. Sauf le floor qui se gratte franchement la tête en se demandant si j’ai touché ma quinte. Il reste planté dans ses pensées pendant un moment qui me semble être une éternité et annonce all-in. Ah, le con ! Quel bet de débile je viens de faire !
Bah, c’est trop tard, si je gagne le coup je rase a nouveau la table…Allez, j’annonce ‘Obama Poker, Yes I can’ et call.
River : 6….rasage de la table, le floor avait 5-5 et le maniaque AK…
J’ai chatté, lol
So it has been.
Barack Obama, 20 Janvier 2009, Investiture speech
J’ai envie de partir sous ce coup victorieux mais mes compagnons ressortent un vieux couplet née à Vegas deux ans avant quand ils ne voulaient pas se lever de leur table de limit 1-2:
Arrête de chatter et assied toi…
Pfff, si on ne peux même plus kiffer tranquille…
La soirée se termine vers 5h, quand lasticot touche enfin de nouveau les As et gagne un pot de 40€, tandis que le poulet est encore sans plumes. On se ballade encore dans la ville jusqu'à l’hôtel, l’air est frais mais nous avons le sourire. Je chambre un peu lasticot sur son style de jeu de fou (alors que franchement il a le niveau pour écraser une table si il veux il joue comme une pucelle le soir de ses noces), et nous dormons enfin.
Réveil tranquille à l’aube vers 11h, check out, ptit dej au centre commercial en regardant un match désastreux de Première League (Blackburn-West Ham, je crois), complément de p’tit dej’ à base de ‘butter chicken + cheese nan’ à l’indien d’a coté…et avion back home.
Un petit week-end a refaire :)
Un week-end a Prague, part I: A course in happiness
Just take up a course in happiness
Take up a course to clear out your mind
You will show yourself how to smile
Take up a course in happiness…
Stevie Wonder (1971)
Ce second jeudi soir de 2009, nous avons donc suivis les conseils du poète soul et sommes partis (lasticot, le poulet et moi) à la recherche d’un souffle de fraîcheur sur nos vies. Bien sur, rien n’est simple et donc Chris fut en retard a cause d’un soi-disant problème de train et stressé au maximum avant d’embarquer, bien sur Damien avait déjà la tête d’un gars qui n’avait pas dormi depuis 3 jours (et ça n’ira pas en s’arrangeant), et bien sur la nuit était glacée sur Prague, mais, a peine arrivé sur Old Time Square tout était déjà oublié; la vue de la ville avait comme effacé tout ce qui nous hantait, ce long week end allait pouvoir commencer.
Notre première nuit était une introduction à la ville et si vous etes un fidèle de ce blog vous savez via mon post de janvier 08 que je porte une affection, toute particulière a un lieu de débauche local nommé le Radost FX et sa fameuse soirée bounce du jeudi soir. Et alors que les basses faisait vibrer les verres des jeunes ingénues nous entourant et que Chris se faisait sponsor de tournées de tequilas frappées (100 couronnes les 3 !!) je chantonnais intérieurement un air de Christopher Williams sorti de la bande originale de New Jack City, Don’t break me I’m dreaming. A l’heure où les vrais gens partaient travailler on rentrait se coucher (non sans avoir indiqué 20 fois la bonne route à lasticot qui partait toujours dans le sens opposé)
Au petit matin, vers 13h, alors que mes acolytes dormaient encore, je pris la foooole décision d’aller voir mes collègues locaux, histoire de faire une réunion surprise ‘état qualitatif de la situation a n+1’ d’une heure qui en fait dura jusqu'à la tombée de la nuit. Je passais au Hilton Casino pour le calendrier des tournois, puis rejoignais les deux touristes et leur indiquait un de mes restaurants favoris (même si une fois de plus, lasticot voulait toujours s’arrêter dans des restaux à deux balles le long de la route). Le tournoi du Hilton nous paraissait un peu long a gagner pour aller se déhancher dans les temps, donc nous partîmes au Praha Casino (l’annexe du Banco, voir précédent post sur Prague) pour le Friday tournement.
Un ptit tournoi à cheap rebuy pendant une heure (paliers de 20mn), dans mon encéphale résonnait la voix d’Alice Russell entonnant ‘I got the hunger’!
Je décidais de me créer une image de psychopathe (lire psy –co-pat), en collant des 4bets avec 7-5 (à la parisienne quoi…), en raisant utg à 20BB avec K-2 puis quand un type voulu vérifier ma main j’avais obviously KK face à sa pocket Q…La fille a ma gauche devenait hystérique et m’énervait vraiment, a tout le temps regarder mon stack quand je misais ou gueuler quand je mettais des jetons partout en raisant par poignée de jetons pris dans mes piles (Remi Biechel style, dédicace), et je guettais le moment de lui faire mal (non pas par machisme mais juste parce qu’elle voulait m’empêcher de prendre mon kiff en râlant a chacune de mes actions). Pendant un tour, je raisais en aveugle toute les mains ou elle entrait en prenant exactement le montant de son stack, mais elle se couchait systématiquement. Le moment arriva, elle relança (j’avais remarqué qu’elle limpait toute les mains avec un as faible et raisait toute les face card), je call donc avec un bô 8-6 en main et quand sur le baby flop elle envoie la boite et je call encore pour voir son AK face à ma paire de 8 splittée…l’italien a cote de lasticot est plié de rire, et Chris rajoute dans son plus bel anglais ‘Crazzzy Pat’. Ok, a moi l’italien maintenant…il relance systématiquement ses As-x donc j’attends le bon spot, je call son 3BB utg avec 6-7 et le flop tombe 4-5-8. Il nous balance un continuation bet à hauteur du pot et je double sa relance et lui demandant de folder car il a déjà dépensé trop de jetons sur ce coup avec son A-8, il me regarde pour essayer de me lire mais je lui fait des grimaces tout le mimant entrain de mucker sa main…il muck en me montrant A-8, et par décence je lui montre mon jeu max, Chris me fait ma pub ‘Yes he can, Obama poker !’….bon, la fin de rebuy se montre enfin, et c’est le poulet à la table a cote qui a le plus de jetons de nous 3, le chip leader est le jeune tchèque a capuche à ma droite qui a fait un château avec ses jetons, va falloir l’éviter lui…
La pause nous permets de sympathiser avec l’italien en Erasmus, qui nous donne des plans sorties en banlieue, loin des lumières touristiques de la ville…mais ce sera pour un prochain voyage.
Le tournoi reprend. Chris me casse un peu mon plaisir de la soirée en shootant la fille avec une magnifique quinte runner-runner, mais j’ai pu quand même avoir le plaisir de la voir se lever en titubant, le visage rubicond de rage, heurtant les sièges comme une boule de flipper…
Je shoote deux gars qui n’avaient rien a faire la, et c’est la finale. Nous sommes tous les trois en finale, lasticot est short, le poulet dans la moyenne, et moi je dois être 3eme en chips.
Le jeu change un peu, le jeune a capuche rentre en mode ultra serrure tandis qu’un maniaque raise presque tous les coups…je décide de voir comment se passe le premier tour (comme d’hab’) avant de décider de la stratégie a mettre en place. Un tchèque tilte complètement suite a un bad beat face a un anglais a demi demeuré et fait une succession de allin blind, résultat des courses la table s’enflamme un peu pour rien, les petits tapis doublent, les gros se font raboter. Le type en tilt finit par sauter, l’anglais aussi, le poulet s’empale sur sa relance preflop qui le mets commited avec sa medium pocket paire et le renvoie a l’écriture de son prochain film (Chiken run 3). Chris double up en étant max de chez max draw max redraw max (mais que foutait le gars en face dans ce coup ?) et je shoote l’italien (Ben oui, il n’a pas été foutu de me lire correctement une seule fois dans ce tournoi…ça coûte cher à la longue).
Plus que cinq, capuche boy, le maniaque, le gars à ma gauche (appelons le toto), lasticot à ma droite et moi. Il n’y a pas photo, 3 tchèques contre deux frenchies, c’est la guerre. Il commencent à parler, le croupier les reprends, le maniaque demande a capuche boy si il peut me caller, etc. Bon, j’avertis le Chris que ça va fighter mais je remarque qu’il avait déjà mis son bandeau rouge à la Rambo, et what a fuck, lasticot is on the zone ! A peine le temps de m’émerveiller face a son jeu que déjà le chip leader c’est toto, capuche est out, puis je défonce le maniaque sur une des ses seules erreurs. 3, on voit le bout. Chris décide de me caller sur un 3bet bizarre et je le shoote (quel bourrico !). Toto décide de flasher le dernier coup et mon 6-4 me donne un paire de 6 victorieuse (lol). Who's you daddy now ? dioscure in in da house !
On fini la soirée dans une boite de nuit lamentable, sur quatre étages tout collants au sol entourés de jouvencelles en minijupes et de lascars locaux a casquette Nike dansants sur du 50cents. Je cherche le poulet du regard pour partir, et j’ai une horrible vision : il est la, assis sur un banc, le corps recroquevillé, un bras dans le dos, l’autre sur son sternum, l’œil vide de toute vie, son visage est si blanc qu’il en est quasiment phosphorescent, un filet de bave a séché sur son menton, sa langue pâteuse se délie avec lenteur et me murmure : j’en peux plus, j’suis mort
Au petit matin, vers 15h, nous prenons un royal petit déjeuner à la crêperie du centre commercial Palladium. Et je subit deux heures de shopping des deux bons à rien qui veulent faire les soldes (argghhhhh) puis c’est le drame…Dams veux aller visiter le musée du communisme, on se sépare…
Nous nous retrouvons le soir au Hilton pour s’inscrire au tournoi de 21h, il est 19h et le tournoi est déjà complet ! Décidément, le sort ne souhaite pas me voir gambler en ce lieu (et ça en trois passages à Prague en 1 an). Je prends les choses en main et nous finissons au restaurant argentin pour un repas gargantuesque a chanter du Besame, besame mucho, como si fuera la ultima vez...
Nous tentons quelques casinos au alentours de la place Wencemachintruc mais rien ne nous tente. Nous échouons donc au Praha Casino, pour jeter quelques cavettes avant d’aller à la boite le Mecca par la suite….mais bien sur, comme lors de notre voyage a Vegas, quand mes compagnons sont a une table de poker, nous y passons la nuit
To be continued: Un week-end a Prague, part II: Obama poker
Un poker en Afrique
J’arrive a Dakar à 20h15, mon collègue N’Dy devant me retrouver dans le hall pour me conduire à mon hôtel. Bien sur, j’ai un doute sur ma capacité à le reconnaître, ne l’ayant vu que deux fois l’année précédente et quand un type assez imposant vient droit sur moi avec un grand sourire je crois que je mon souvenir me joue des tours et que c’est lui…mais en fait, non, c’est un type qui veux me vendre des cartes SIM pas cher. Je me faufile entre les chacals à la recherche du touriste de base et décide d’attendre au niveau des taxis. Je plaisante avec deux gamins qui veulent ma montre quand un type tout maigre m’interpelle par mon prénom, là ma mémoire me joue vraiment des tours c’est qui ce gars ? Je le suis jusqu'à une Audi blanche où N’Dy en Djellaba blanche et lunettes de soleil (il fait nuit) m’attends coffre ouvert, et oui, c’est bien le gaillard imposant de ma mémoire.
Son cousin (le maigre) et lui me conduisent à mon hôtel, puis :
- Tu as faim ?
- Non, pas vraiment mais afin d’éviter que je me réveille en pleine nuit avec une fringale, on peut aller grignoter léger
- Ok, va aller au casino
- Au casino ? ben voyons, bien sur…
Chemin faisant, je repère la route (et la distance) vers le lieu de gamble local et une fois la voiture garée (mais pourquoi tu transpires autant pour faire ton créneau ? bah, ils ont oublié de me monter la direction assistée…lol) nous entrons face à un énorme bandeau publicitaire : la plus grande salle de poker d’Afrique.
- Sans déconner…c’est un piège ou quoi ? Qui t’a dit de m’amener là ?
- ??? De quoi tu parles
- Allez sort la caméra cachée…ça fait une heure que je suis la et je suis déjà en face de la pokerroom
- Pokerrooquoi ?
Bon, nous mangeons, nous flânons au rez de chaussé du casino entre les quelques machines à sous et partons.
Il est 23h30 et je me retrouve seul dans ma chambre. La TV est désespérante d’ennui, l’épisode de Sarah Connor’s Chroniques sur mon PC sent le réchauffé (mais qu’est ce qu’ils ont tous les scénaristes ricains avec les références au Magicien d’Oz…on dirait que c’est le seul bouquin de leur littérature…même dans le dernier épisode de The Shield ils le refourguent…bref, c’était un petit coup de gueule sur la culture US inexistante au point que pour se faire comprendre les auteurs utilisent toujours le même truc métaphorique a deux balles)…Je craque et dans ces cas là, seul le cliquetis des jetons me berce. Je descends la rue, tourne a gauche, à droite, tout droit puis à gauche et me voila au Casino du Port.
Je montre au premier étage, et ouvre la porte de la pokeroom, 3 tables sont en activité. Le floor manager m’approche (sa tête me dit quelque chose) et m’explique les us et coutumes. La table 1, c’est la finale d’un tournoi débuté à 21h. La table 3 c’est un cash game dealer choice à 5000Frs CFA la cave et la table 4 c’est un Sit&Go privé entre militaires. Je tourne un peu autour des tables pour voir comment ça se passe.
Première chose, aucun noir ne joue, ils sont croupiers. Deuxième chose, il y a 90% de libanais. Troisième chose, ils se connaissent tous. Quatrième chose, ils ne sont pas très éduqués pokeristiquement parlant mais ont compris le concept d’agressivité (Comme dit B. Fitoussi: au poker celui qui gagne c’est celui qui attaque…ok mais dioscure rajoute: et aussi celui qui chatte le plus)
Je change 3 caves à la caisse et pose 5k sur la dealer choice.
Premier coup Omaha 5 :
Je suis UTG avec KK558, je limp, le bouton pot-raise, je call pour un 4ways.
Flop : 679
Check, je pot en mode « bah, quoi j’suis max avec la quinte min »
Call, call et call
Turn :5
Check, je pot-all in en mode « bah, quoi j’suis superconfiant couchez vous »
Call, call et call
River : 6
Pot de la femme au BB
Call, call
Je pense être dernier de la classe mais elle montre un brelan de 6 avec un As et les autres se couchent…heu…moi j’ai full min mais personne n’a quinte et tout le monde call mais qu’est ce qui se passe ??? on joue a 5 cartes les gars !!!!
Bon, premier coup et je me retrouve deep pour jouer, cool. La femme lance un Courchevel Hi-Lo.
Je suis de BB avec A4699, une bonne main pour se faire défoncer donc j’attends la relance pour folder mais tous le monde limp pour un family pot. Je catch un bon flop (2-7-8) qui m’ouvre pas mal de tirages mais que des tirages seconds donc je check. Le UTG pot et tout le monde call…j’hésite puis me laisse emporter par la vague et call aussi (bah, c’est mal joué, je sais)…turn :9, une vraie mauvaise carte pour moi car elle ouvre une tonne de quinte et n’améliore pas mon bas, allin du BB, fold partout. Je pense que le type a A-3 depuis le début mais en fait vu comme il a joué le premier coup il peut bien avoir brelan de 2 sur ce coup et attaquer en deglingo…Si je call c’est vraiment un call de pigeon avec second bas, brelan max, tirage quinte min sur un coup, au mieux je partage…bah, j’suis au casino du port, call…river :A…le type montre sa main : AA245….et prend tout…j’hallucine, jusqu'à la river j’étais large devant…et ce avec une main de merde
Ok, je prends le bouton un coup plus tard et la je pouffe de rire. Ils ont les boutons classiques de variantes exotiques à 5 cartes mais en plus ils ont un bouton ‘Flash’ et ça c’est vraiment énorme, j’imagine a Wagram lors de la grande époque de la 30€ dealer avec Yoann…on aurait joué qu’a ça, :)
Bon, je ne vais pas craquer même si je suis tenté pour voir, je dépose mes 2 caves de la poche en plus sur le tapis et annonce Seven Hi-Lo. A ma surprise personne ne dit rien, y’a même un gars qui dit ‘bonne idée je vais en faire un moi aussi’, c’est assez rare en cercle donc a souligner. Bref, je reçois une bombe de départ 888, un type pot en middle avec un A ouvert, ça call, je re-pot pour écarter mais call call et call. Je reçois un 7 et ça va allin a ma gauche avec KQ en open, callé par le type qui avait poté en middle, allin de la femme à ma droite, je pot pour finir le coup, et on est 4 allin. Le type avec KQ me couvrait.
Je finit avec 88876Q2…le type avec KQ fini KQKQ99Q…il touche la dernière Q à la 7eme tandis que la femme avait fait flush en 5 cartes (j’étais déjà battu mais je prenais l’extérieur) et que le type en middle fait un Lo au 7 à la 6eme….écartelé
Ok, ils m’ont rasé en 4 coups…mais tout comme le héros de ‘Pour quelques dollars de plus’, je vais revenir pour le second et dernier round.
Le lendemain, les yeux tout collés je me retrouvais donc au siège local, où le responsable IT a un bureau de fooolie (une chaise dans le couloir face à la baie de brassage.. bah, moi quand j’ai commencé, j’en avait même pas de chaise, je la partageais avec mon boss, lol, c’est peut être pour ça que même maintenant je ne suis jamais sur ma chaise et que je veux toujours celle de l’autre, a méditer). Bref, juste avant que le soleil ne se couche, N’Dy m’a accompagné à mon hôtel, et je suis parti me balader dans les rues de Dakar ou en fait j’ai découvert que j’avais pleins de frères (tous les 3m) et qu’ils étaient tous vendeurs de quelque chose. Y’en a même un qui a voulu me faire une arnaque vieille comme le monde (mais franchement il m’a pris pour un touriste allemand ou quoi ?), genre il vient d’avoir des jumeaux dont c’est la fête demain et il doit m’offrir quelque chose pour leur bon karma (il me donne un collier à perle) et bien sur à la fin de la discussion, il faut lui donner de l’argent pour chaque enfant pour le retour du bon karma, lol…
Rentré à l’hôtel, N’Dy m’annonce que sa voiture n’est pas réparée, qu’il vient de s’endormir devant la TV, bref que je vais bouffer tout seul le soir. Ok, it’s poker night baby !!!
Je m’empifre dans le restaurant de l’hôtel et I’am back to Casino du Port pour le tournoi de 21h.
Le tournoi est un peu cher pour le lieu, c’est un 150€ + 1rebuy ou add-on, mais le prizepool n’est pas inintéressant. Nous somme donc 3 tables et franchement c’est du grand Wagram de l’époque. Exemple : Allin in du gars qui a rien tirage rien, réflexion puis call du gars avec bottom pair, reraise allin du gars qui a 3betté preflop AK et qui est saoulé de voir 2 gars à tapis avant lui et finalement un As de l’espace à la river qui le fait gagner. Et non content il annonce: "Ah, ce flop c’était un bad-beat, y’avait même pas d’As…mais je suis favori quand même au flop car je peux le toucher" et l’autre qui répond "non, cela aurait été un bad-beat c’est si j’avais AQ"…Mais ai-je sombré dans une dimension parallèle ?? C’est quand même pas vrai ce que je viens d’entendre !!!
2 tables, je shoote le meilleur joueur du tournoi (un jeune assez LAG mais très bon, je pense qu’il doit raser souvent la bas) sur un coin flip. Et le même gars que tout à l’heure reprend son histoire de définition du bad-beat "Ah tu as de la chance avec ta paire de 9, franchement avec son AQ il est loin devant, c’est un vrai bad-beat", un autre réponds "non, la paire est devant à 55% mais le bad-beat c’était si il avait AK"….Je n’ai pas pu me retenir, je suis parti dans un fou rire et je m’en excuse auprès d’eux car ils ont cru que je chambrais.
Anyway, nous somme 14 quand je reçois KK de bouton, un type fait allin UTG, un autre qui me couvre call, un asiat très tight et shortstack aussi et un vieux LAG au cuttoff fait pareil.
Je les regarde et me dit que c’est le moment, je balance le tout au centre, le gars qui me couvre instacall, l’asiat rajoute le peu qui lui reste et le LAG call aussi.
33 pour le premier gars à tapis, K10 pour la callingstation, QJ pour l’asiat, KJ pour le vieux, y’a pas d’As, ils se bloquent les quintes…tout va bien…trois piques au flop et le K10 gagne tout…Le vieux avec KJ me gueule dessus en disant "Tu joue trop mal, fallait caller, après on checkait tous pour le sortir, c’est la règle ! Maintenant on est tous dehors avec tes conneries, faut jouer la règle !!". Bon, je suis encore plus mort de rire et la franchement je l’énerve encore plus, il cherche du réconfort auprès de l’autre table "Putain, le jeune, la il débute, il fait tapis avec KK alors qu’on est tous dans le coup, il a même pas les As !!" Bref, je vais au toilettes pour qu’il ne me voit pas me bidonner à me pisser dessus.
Bon, c’est bien tout ça mais je suis perdant dans ce Casino fort sympathique donc je m’assied en cashgame. Je me trouve avec le jeune qui est bon, le type au K10 qui a tout dégueulé le temps que j’aille au pipi-room, sa mère (lol), sa tante (re-lol), et deux autres inconnus, un tight passif et un ultra LAG. La partie elle-même n’a pas trop d’intérêt, c’est du ping-pong entre le jeune bon et moi avec l’homme au K10 en balle (une main sur deux sa mère le recave), la tante qui demande a chaque tour si on ne veux pas faire que du Holdem, le ULAG qui pot puis muck tout les coups, et le tight qui ramasse les miettes. Par contre les discussions sont épiques :
‘Ah oui , Marrakech c’est bien !!! la table est active, c’est pas comme ici ça envoi du lourd’,
‘Les types y jouent trop avec leurs tête ici, c’est un jeu de cul bordel !!’
‘On a dealé le tournoi à 9, il était trop long' (heu…à ma montre il est 23h30 !!) ‘
'On devrait jouer à la maison, ici l’accueil est moyen avec leur histoire de prélèvement chaque heure’
‘Ton père on le voit plus, il joue ou maintenant ? sur Internet, c’est truqué, tous le monde sait ça, faut pas y aller’,
'He Simon, t’es la ! j’étais a ton restaurant ce soir, bien, comme toujours, faut que tu passe au magasin, Pot blind pour mon Simon’
Bref, je suis reparti perdant du tournoi et juste a jeu du cashgame mais je me suis bien marré. Je recommande ce casino aux joueurs de passage, c’est convivial, exotique et les joueurs sont difficiles a lire, durs dans leurs relances bref la partie est loin d’être facile mais comme on dit a Paris
‘si vous etes en forme’ vous aller raser.
Je me suis mis à marcher dans les rues sombres de Dakar, j’ai croisé les taxis qui proposent des dames de nuit, j’ai croisé les ouvriers qui travaillent à la fraîche, et sur la grande place j’ai croisé Ibrahim le plongeur du bar de l’angle qui voulait que je lui paye une pizza. Ibrahim, éphèbe en tenue de basketteur ricain, m’a fait office de guide dans les bars de Dakar, j’ai vu les militaires chasser le gazelle (ou le contraire), les filles qui défilent à la recherche d’un petit-déjeuner à l’hôtel et les hommes d’affaire qui profitent de la misère. Cette économie parallèle, ce monde dans lequel chacun s’exploite mutuellement m’a écœuré, j’étais en overdose de réalité (car dans mes nombreux voyages j’ai intégré le trafic humain lié à l’argent mais pas celui qui échange corps contre nourriture, cette dématérialisation en billet de la misère convient mieux à ma morale, la c’était trop concret). Alors j’ai pris congé de mon guide, lui ai donné de l’argent pour une semaine de pizza et me suit enfoncé dans la rue vers le lampadaire tel le Lonesome Cowboy dans Lucky Luke vers le soleil, promesse d’une nouvelle aube.
Le lendemain, nous avons bouclé le planning dans les temps avec mes collègues locaux, et la nuit j’ai découvert Dakar avec N’Dy, une ville pleine de vie, des gens qui sourient et qui dansent. Au matin, nous avons pris le ferry pour Gorré avec un de ses potes (celui dont le nom est sacré, donc on l’appelle Jean pour éviter de dire son nom…très poétique je trouve). Et je me suis senti comme investi d’un patrimoine, j’ai compris un poème de Césaire qui m’avait laissé de marbre il y a bien longtemps, j’ai croisé un américain avec un Tee-shirt floqué de la tête d’Obama et quand il a vu mon regard fixé sur son poitrail, il m’a dit :
‘here is the past, it’s time to believe in tomorrow’. N’Dy et son pote sont allé se baigner, je suis resté attablé à la terrasse d’un bar, une Gazelle beer à la main, et j’ai écris comme je ne l’avais pas fait depuis longtemps (un jour peut être vous me lirez dans une FNAC, lol), quand j’ai arrêté d’écrire, l’avion s’était posé à Roissy.